Corruption has helped make West and Central Africa the epicentre for ivory and pangolin scale trafficking to Asia
(Version Française ci-dessous)
On the eve of UN International Anti-Corruption Day (09 December), our latest report finds West and Central Africa have emerged as major sourcing and export hubs for the illegal trafficking of elephant ivory and pangolin scales to Asia.
Out of Africa: How West and Central Africa have become the epicentre of ivory and pangolin scale trafficking to Asia details how endemic corruption, weak or absent rule of law, low levels of development and hotspots of armed conflict have left the region wide open to exploitation by well-organised transnational criminal gangs.
Since 2015, Nigeria has emerged as the world’s primary exit point for ivory and pangolin scales trafficked from Africa to Asia. During the past five years, it has been implicated in global seizures of more than 30 tonnes of ivory and 167 tonnes of pangolin scales – the equivalent of at least 4,400 elephants and many hundreds of thousands of pangolins.
At a time when the world is grappling with the crippling impacts of the ongoing coronavirus pandemic, such high-volume trade in wildlife poses a serious risk for the spread of zoonotic diseases – those arising from animals – such as COVID-19.
Cameroon, the Democratic Republic of Congo (DR Congo) and Nigeria are affected by some of the highest levels of organised crime on the African continent; all three have well-established criminal networks involved in trafficking wildlife, humans, drugs, minerals, timber and weapons.
Shruti Suresh, EIA Senior Wildlife Campaigner, said: “Given the challenges of crime and corruption in several parts of West and Central Africa, we need to act now before elephants, pangolins and other wildlife disappear forever from this part of the world.
“As a matter of urgency, governments in the region need to address corruption, the lack of political will to tackle wildlife crime, poor law enforcement – particularly at porous borders and entry/exit ports – as well as the role of foreign nationals involved in wildlife crime operating in this region.”
Key transportation companies identified as carriers for wildlife contraband include Maersk, the world’s largest container shipping company, and Pacific International Lines; airlines include Ethiopian Airlines, Turkish Airlines and Emirates Airlines, making it clear that strong collaboration between public and private sectors is essential to turn the tide against wildlife crime.
As well as documenting the huge volumes of ivory and pangolin scales smuggled from Africa to Asia, Out of Africa identifies Nigeria as a country of significant concern and lays bare the complex structure of wildlife trafficking and the roles played by rogue clearing agents, freight forwarders and other key players who enable industrial scale trafficking of ivory and pangolin scales from Africa.
Poachers and suppliers in primary source countries – including Cameroon, Central Africa Republic, DR Congo, Republic of Congo, Gabon and Liberia – secure ivory and pangolin scales before transport agents arrange for shipment to Nigeria.
Once in Nigeria, traders work closely with shipping agents to clear shipments for export through major hubs, including Apapa seaport and Lagos airport, often choosing to use trans-shipment locations such as Malaysia and Singapore to ‘break the route ‘and circumvent detection.
Repacking and switching Bills of Lading may take place through clearing agents during transit before onward transportation to Vietnam and China via air, sea or land routes.
Fraudulent shipping paperwork is used to conceal what is actually being transported; pangolin scales and ivory have been exported under the guise of frozen beef, auto parts, seeds, cashew nuts and ginger, while ivory has been smuggled within shipments of wood and even concealed inside hollowed-out timber.
All along the trafficking routes, corrupt officials at air- and seaports play a key role, taking bribes to turn a blind eye and ensure the smooth passage of contraband across borders.
La veille de la journée mondiale contre la corruption (9 Décembre), notre nouveau rapport révèle comment l’Afrique centrale et de l’ouest sont devenues des plaques tournantes pour le trafic illégal d’ivoire et d’écailles de pangolin vers l’Asie.
Le rapport En provenance d’Afrique : comment l’Afrique centrale et de l’ouest sont devenues l’épicentre du trafic d’ivoire et d’écailles de pangolin vers l’Asie détaille comment les criminels transnationaux exploitent la corruption endémique dans la région, l’état de loi faible ou absent, des faibles niveaux de développement et les zones de conflit pour mener leurs activités illégales.
Depuis 2015, le Nigeria est devenu le point d’export principal pour l’ivoire et les écailles de pangolins trafiqué depuis l’Afrique à destination de l’Asie. Au cours des cinq dernières années, le pays a été impliqué dans la saisie de plus de 30 tonnes d’ivoire et 167 tonnes d’écailles de pangolin- ce qui représente au moins 4,400 éléphants et des centaines de milliers de pangolins
Alors que le monde fait face aux impacts paralysants de la pandémie du coronavirus, le niveau élevé du trafic des espèces sauvages continue de poser de graves risques pour la dispersion des maladie zoonotiques, tel que le COVID-19.
Le Cameroun, la République démocratique du Congo (RD Congo) et le Nigéria connaissent certains des niveaux les plus élevés de criminalité organisée du continent africain ; ces trois pays ont des réseaux criminels établis qui sont impliqués dans le trafic d’espèces sauvages, d’êtres humains, de drogues, de minéraux, de bois et d’armes.
Shruti Suresh, Chargée de campagne à l’EIA, explique : « Etant donné les défis posés par la criminalité et la corruption dans plusieurs parties de l’Afrique Centrale et de l’Ouest, il est urgent d’agir rapidement avant que les éléphants, les pangolins et d’autres espèces sauvages disparaissent pour toujours de cette partie du monde. »
« Les gouvernements régionaux doivent, d’urgence, adresser la corruption, le manque de volonté politique de faire face à la criminalité environnementale, ainsi que la faible mise en application des lois- surtout aux frontières et aux ports d’entrées/sorties du territoire. Il est également important que le rôle des étrangers qui opèrent dans le trafic des espèces sauvages dans la région soit examiné. »
Les principales compagnies de transport identifiés dans le rapport comme étant transporteurs de contrebande d’espèces sauvages comprennent Maersk, la plus grande compagnie maritime de conteneurs au monde, et Pacific International Lines ; les compagnies aériennes comprennent Ethiopian Airlines, Turkish Airlines et Emirates Airlines, ce qui démontre clairement la nécessité d’une étroite collaboration entre les secteurs public et privé pour combattre la criminalité liée aux espèces sauvages.
Le nouveau rapport documente les énormes volumes d’ivoire et d’écailles de pangolins qui passent en contrebande d’Afrique en Asie, et identifie le Nigeria comme un pays clé dans ce trafic. En Provenance d’Afrique met à nu la structure complexe du trafic d’espèces sauvages et les rôles joués par les douaniers, les commissionnaires de transport et d’autres acteurs clés qui facilitent le trafic d’écailles d’ivoire et de pangolin à l’échelle industrielle
Les braconniers et les fournisseurs dans les pays d’origine principaux, qui comprennent le Cameroun, la République Centrafricaine, la RD Congo, la République du Congo, le Gabon et le Liberia, se procurent de l’ivoire et des écailles de pangolin avant que les agents de transport organisent l’expédition vers le Nigéria.
Une fois au Nigéria, les commerçants travaillent en collaboration avec les agents maritimes pour dédouaner les conteneurs destinés à l’exportation via les principaux centres, y compris le port maritime d’Apapa et l’aéroport de Lagos, choisissant souvent d’utiliser des lieux de transbordement tels que la Malaisie et le Singapour pour “ interrompre la route ” et contourner la détection.
Pendant le transit, avant que les conteneurs soient transportés au Vietnam et en Chine par voie aérienne, maritime ou terrestres, les criminels peuvent réemballer les cargaisons et échanger les connaissements maritimes avec l’aide des agents de dédouanement corrompus.
Des documents d’expédition frauduleux sont utilisés pour dissimuler ce qui est réellement transporté ; des écailles de pangolin et de l’ivoire ont été exportés sous le couvert de viande de bœuf congelée, de pièces automobiles, de graines, de noix de cajou et de gingembre, tandis que l’ivoire a déjà été trafiqué dans des cargaisons de bois et même dissimulé dans du bois évidé.
Tout au long des routes du trafic, les fonctionnaires corrompus dans les aéroports et les ports maritimes jouent un rôle clé, acceptant des pots-de-vin afin d’assurer le passage sans heurt de la contrebande à travers les frontières.